samedi 28 novembre 2009

JACK a une Médaille !


Dame Sco et Zélie m’ont taggué pour :THE 2009 BLOGGER APPRECIATION AWARD !

Inouï ! Je ne pensais pas qu’être pirate-écrivain m’amènerait médaille et honneurs, mais soit.
Il faut bien sûr satisfaire aux 7 sollicitations d’usage, telles :

- Remercier l'ami blogueur : Deux en l’occurrence, Dame Sco et Zélie. Merci vous deux, je vous aurais choisi aussi…
- Copier l'image et la montrer sur son blog : C’est là à gauche.
- Mettre le(s) donneur(s) en lien : http://lespetitssecretsdedamescoffield.blogspot.com/
http://www.lesrevesdusimorgh.net/wordpress/
- Raconter sept choses inconnues sur soi-même : C’est en dessous, pas de craintes !
- Offrir, à son tour, le prix à sept blogueurs : Colombine, Gicerilla, Solveig et Loève, Cortisone, Karine, Yaëlle, Maia Luna et Flora. Je sais ça fait 8…pour compenser un forfait ou un doublon !
- Ajouter leur lien : http://elle-c-dit.blogspot.com/
http://gicerilla.hautetfort.com/
http://lantichambredesfilles.blogspot.com/
http://delabousealagadoue.blogspot.com/
http://ecrismesmots.blogspot.com/
http://yaelleliane.blogspot.com/
http://sort-celeri.blogspot.com/
http://moniabousselmi.centerblog.net/

J’ai essayé de me souvenir qui avait été déjà taggué, mais je pouvais me tromper. ( Bérénice, Ysa, j’ai pensé que vous l’aviez déjà fait, sinon vous étiez de la partie…)
Donc, j’en ai nommé 8 …Et j’ai pensé à Do aussi ! ( Le temps qui passe ) au cas où !
Et je taggue aussi NANOU ! http://entrevengeancesetpardons.blogspot.com/
- Leur annoncer qu'ils doivent à leur tour se découvrir...Je leur écrirais un mot sur leur blog. Ah oui : Ce qui compte c’est d’écrire ces 7 choses, alors n’écrivez que ça si vous voulez…^^

* * *

Voilà donc les 7 choses inconnues sur moi-même :

Quand j’était petit, je prenais des cours de clarinette dans une école de musique. Et j’avais un petit professeur qui s’occupait de moi. Quand un jour, arrive dans cette école un GRAND professeur, venant de Paris ! Et celui-ci prend sous sa coupe le présumé meilleur élève à qui il promet le premier prix du concours de fin d’année…Merci pour moi ! Mais le petit professeur me fait beaucoup travailler, et…comme dans un rêve, je finis PREMIER EX-AEQUO avec le jeune prodige ! Tout ça dans un beau théâtre, sous l’œil ému et avec les remerciements de mon petit professeur…

Ma femme est infirmière, oui Colombine. Quelque fois je vais la chercher en service et cela me donne l’occasion de connaître quelques collègues. Un jour, elle me présente un interne chilien à qui je serre la main. Drôle d’impressions, je dis à ma femme en confidence que ce gars-là est médecin comme moi, et nous nous disputons même à son sujet, je suis un jaloux, un médisant, etc…Le temps passe et l’année suivante nous apprenons que cet interne a usurpé l’identité de quelqu’un et qu’il est recherché comme TUEUR EN SERIE en Amérique du sud ! Il fut attrapé par la suite, mais depuis, quand je dis à ma femme que je ne « sens » pas quelqu’un, elle m’écoute…J’ai peut-être un Don, non ?

Là, c’est quand j’étais très petit : J’ai sauvé la vie à mes parents et mon tout jeune frère…Nous étions en vacances en Bretagne, et au cours de la sieste familiale, je me mets à dire : « Ca sent les ptits pouatches ! » Je parlais déjà beaucoup et j’ai répété à tue-tête que ça sentait les petits pois jusqu’à ce que mes parents se lèvent. Ce qu’ils firent pour réaliser qu’ils avaient oublié de…fermer le gaz du réchaud ! Je suis un héros dans ma famille depuis…^^

Il y a bien longtemps, bien avant Internet et autres Facebook, il y avait le Minitel. Et bien, je ne vous ai jamais dit comment j’ai rencontré ma femme ? Par Minitel…Nous nous sommes rencontré rapidement et nous nous sommes plus tout de suite ! Mon pseudo à l’époque ? RACKHAM Le Rouge, bien sûr…

Comme vous vous en êtes rendu compte, j’adore les femmes ou du moins je m’entends bien avec elles, avec vous…Normal, je suis très ami avec ma mère et cela m’a sans doute influencé pour avoir cette estime naturelle pour celles du sexe opposé et ami. C’est elle qui m’a élevé après tout…Et qui m’a donné l’envie d’écrire, car elle me faisait souvent la lecture. Et afin d’attirer mieux mon attention, elle avait pris l’habitude de donner mon prénom à un des personnages du roman qu’elle lisait…Effet surprenant de s’entendre vivre des aventures imaginaires !

Malgré mon pseudo pirate, je ne suis pas très aquatique, et même pas très doué pour ces choses là. J’ai appris à nager tardivement, 13 ans, et il faut me voir faire la brasse…Planche à voile, plongée, j’ai bien sûr tout essayé et compris que ce n’était pas fait pour moi. Voilà…

J’ai été fumeur et j’ai même fumé jusqu’à 3 paquets par jour. Puis un jour, j’ai décidé d’arrêter. Du jour au lendemain. Je n’ai plus touché à une cigarette depuis. Cela fait plus de 12 ans…Et j’en suis très fier !

Voilà, 7 choses que vous ne connaissiez pas sur moi…Je ne pourrais plus le dire !

Besos,
Jack.

dimanche 22 novembre 2009

Karin ou les rôles de sa Vie



Je m’appelle Jack Rackham et je suis sur le pont du Cinéma. J’ai sorti ma lorgnette et je regarde la carrière d’une des plus grandes actrices françaises de tous les temps : Karin VIARD.

Au premier abord, la demoiselle est cocasse, maladroite, un peu tartignole…Son air de chien battu lui attire la sympathie du public, mais qu’on ne se méprenne : Karin est une jolie femme, plantureuse, et son profil de (fli)bustier fait plutôt penser à Marilyn dans toute sa splendeur !

Dès le debut des années 90, on la découvre dans TATIE DANIELLE et DELICATESSEN, où elle bonifie de petits rôles. Elle rencontre Klapisch une première fois dans RIENS DU TOUT mais avec c’est LA NAGE INDIENNE ( Durringer ) qu’elle est nommée une première fois aux César pour le meilleur espoir féminin. D’autres rôles s’ensuivront ( dont LA HAINE ) jusqu’aux RANDONNEURS de Philippe Harel, qui lui donne un premier gros succès commercial. 

Pourtant Karin joue dans les films qu’elle veut, sans considération marketing ou casting, et elle continue son bout de chemin avec notamment deux beaux rôles dans LA NOUVELLE EVE ( Corsini ), et LA PARENTHESE ENCHANTEE ( Michel Spinosa ). Au milieu, ce sera la consécration avec « HAUT LES CŒURS » de Sölveig ANSPACH :

Haut les Cœurs, c’est l’histoire d’une femme enceinte qui apprend qu’elle a le cancer. Emma ( Karin Viard ) va de spécialiste en spécialiste pour essayer de garder l’enfant malgré les contre-indications, et trouve enfin un traitement approprié auprès d'un docteur miracle. L’espoir renait…KARIN est remarquable de force et de sensibilité dans ce rôle, récompensé par un César de la meilleure actrice ! ( Même si les classements au talent ne veulent rien dire dans les métiers artistiques. ^^ ) Puis elle enchaîne les beaux rôles…

REINES D’UN JOUR
Chassés-croisés de plusieurs personnages féminins aux vies amoureuses compliquées, Karin joue Hortense, orthophoniste dont l’amant lui a posé involontairement un lapin. Tout se passe une journée de fin décembre jusqu’à l’aube de la suivante…Quiproquos de vaudeville et coïncidences troublantes. Un film de charme…

EMBRASSEZ QUI VOUS VOUDREZ
Mis en scène par Michel Blanc, vacances au Touquet, chassés croisés amoureux de plusieurs couples, Karin joue le rôle d’une bourgeoise un peu allumée mais pas encore éteinte…Meilleur second rôle 2003 pour Karin, c’est le succès d’estime et commercial !

LE ROLE DE SA VIE
Mon film préféré de Karin, celui d’une femme de l’ombre qui révèle sa propre valeur sans marcher sur qui que ce soit, contrairement à Agnès JAOUI, actrice égocentrique et cyclothymique, à qui elle sert néanmoins d’égérie. Remarquable et émouvante, on est sous le charme !

Je tiens à signaler deux rôles différents, qu’elle interpréta à cette période et qui seront sans doute considérés autrement avec le temps : UN JEU D’ENFANTS et JE SUIS UN ASSASSIN. Je tiens les paris…

Ensuite, ce sont L’EX-FEMME DE MA VIE, LES AMBITIEUX , La TETE DE MAMAN, LA VERITE OU PRESQUE, LES RANDONNEURS à ST TROPEZ, PARIS ( Klapisch ) jusqu’à LE CODE A CHANGE et LES DERNIERS JOURS DU MONDE…

Karin VIARD est comme ça, naturelle et profonde, fidèle et aimant la découverte de nouveaux auteurs, drôle avec un goût amer, et triste avec une joie intérieure…Elle transmet les émotions des petites gens, des bourgeoises qui n’ont pas oublié d’où elles viennent, des excentriques avec le cœur sur la main, des maladroites qui n’ont pas fait exprès…

Peu souvent elle joue des rôles de gens négatifs, peut-être parce qu’elle ne sait pas faire tout simplement. Mais quelque chose me dit qu’elle n’a pas fini de nous surprendre, elle a tant de choses à tourner encore.
L’Amérique a Meryl STREEP, nous on a KARIN VIARD…

Besos !

Jack Rackham

jeudi 19 novembre 2009

Johnny ou le Fils de la Lune


Johnny est incontournable. Non point qu’avoir incarné Jack Sparrow le pirate me le rend plus sympathique, mais sa bouille adolescente, le choix de ses films, ses partenaires, et toute sa filmographie en général en font un acteur incontournable…

Lancé dans les « Griffes de la Nuit » de Wes Craven, puis « Platoon » d’Oliver Stone, il assoit sa jeune carrière avec la série « 21 Jump Street », aventures d’une jeune brigade policière. Puis c’est la rencontre avec son metteur en scène fétiche, Tim BURTON, pour lequel il joue le rôle-titre : EDWARD aux Mains d’Argent. L’histoire d’un jeune homme dont le créateur n’a eu le temps de finir son œuvre et qui a des ciseaux à la place des mains…

Quelques films marquants des années 90 :

ARIZONA DREAM
Un jeune rêveur qui vient de perdre ses parents, rejoint son oncle en Arizona, vendeur de voitures et qui vit avec deux femmes. Son cœur va balancer entre les rêves de ces protagonistes. Superbe mise en scène de Kusturica, interprétations fulgurantes de Faye Dunaway et Jerry Lewis…

BENNY And JOON
L’histoire de deux frère et sœur qui viennent de perdre leurs parents ( ! ) et le premier protège la seconde qui est malade mentalement. Par le hasard d’une partie de poker, ils atterrissent chez un personnage excentrique, émule de Buster Keaton. C’est notre Johnny…Qui tombe amoureux de la sœur Joon. Film hommage au burlesque, Keaton mais aussi Chaplin, scène des petits pains à la clé…

DEAD MAN
Sous la houlette de Jim Jarmusch, Depp joue un jeune comptable qui arrive au pays des westerns et essuie quiproquos et coups de feu. Voyage dans des décors époustouflants où l’aventure réunit notre héros et un étrange indien nommé Nobody. Images magnifiques…

Dans les années 90, Johnny Depp a eu la chance de jouer avec les plus grands acteurs, et outre Jerry Lewis, il a cotoyé Marlon Brando dans « Don Juan de Marco » et Al Pacino dans Donnie Brasco. Un Polanski « La Neuvième Porte » aussi. Et Burton, outre Ed Wood, lui offre d’autres rôles dans des films-références, dont :

SLEEPY HOLLOW, la Légende du cavalier sans tête !
Il incarne un jeune policier qui vient enquêter sur 3 crimes commis dans un village au XIX ème siècle, dont les victimes ont été retrouvées sans têtes ! A la poursuite d’un terrible cavalier, lui-même sans tête, revenu des enfers pour se venger…Beau et somptueux film, un conte à l’atmosphère gothique, signée Tim Burton des grands jours ( et grandes nuits ) ! Un peu plus tard, ce sera CHARLIE et la Chocolaterie ( 2005 ).

Après un second rôle dans le désormais classique « Le Chocolat » de Lasse Halström, et le film du film avorté de Gilliam « Lost in La Mancha », il entame sa célèbre trilogie du « PIRATE Des CARAIBES » ! Un succès mondial qui lui vaut aussi sa première nomination à l’Oscar. Ouf ! Excusez du peu…

PUBLIC ENNEMIES ( M.Mann ), L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS de Terry gilliam, puis ALICE AU PAYS DES MERVEILLES ( horizon 2010, Tim Burton ) complètent cette magnifique carrière…

Et ce n’est pas fini, soyons-en sûrs, notre Johnny DEPP aux rôles lunaires va continuer de nous faire rêver…

Ce qui me fait penser à NEVERLAND, film où il interprète l'auteur de PETER PAN, James Matthew Barrie !

mercredi 11 novembre 2009

L'île des amours perdues


« Dana n’avait donné signe de vie depuis si longtemps que je ne me faisais aucune illusion sur la suite de notre collaboration. J’avais rangé ses quelques feuillets de sa création dans un tiroir, l’œuvre des artistes est sacrée, dépassant largement la valeur de l’individu qui l’a créée. Nul besoin d’aller voir sa cabane sous la canopée, je n’y aurais trouvé que de l’absence, à laquelle sa froideur m’avait déjà habitué…La loi des vases communicants étant immuable et faite drôlement de coïncidences, je me décidais à rejoindre un lieu de rendez-vous secret, celui qui m’avait dirigé ainsi que mon équipage vers l’île du Crâne…

Un message lapidaire a décidé de ce voyage, quelques mots sur un morceau de parchemin et ma vie avait chaviré. J’ai toujours laissé la vie mener mon chemin, les amours s’imposer ou s’étioler, personne n’aurait mon amour acquis sans qu’il ne me donne le sien en retour. Telle était la combinaison secrète de ma vie, et je venais de recevoir une clé qui l’ouvrirait peut-être.

Rêvant entre mes cordes, retranscrivant mes souvenirs amoureux, j’en profitais pour faire le point en voguant vers mon destin, vers cette île du Crâne à la sonorité crépusculaire. Tim remplissait ma vie de tous les jours, ce que je faisais pour elle également…Les libertés que nous nous accordions n’avaient de sens que dans la réciprocité de nos sentiments, mais était-ce de l’amour ou de la fraternité ? Nous échangions nos nuits et nos salives, mais nos secrets réciproques indiquaient bien des bifurcations à venir. Nous profitions du présent et c’était déjà ça…

Dans mes rêves, Sara servait d’amour idéalisé pendant que Rita s’imposait telle posée sur un piédestal d’amour et de sexualité. Pourtant nos vaisseaux étaient partis vers d’autres ports, n’ayant jamais songé à partager nos jours, nos repas et nos enfants…Entre mes cordes, Clochette et Zahiya m’avaient fait rêver, et Marie attendait son heure, les canailles !

De l’autre côté de l’île, quelqu’un m’attendait pour ce rendez-vous de longue haleine. Des mois avaient passé...Je fis apprêter le navire et dirigeais la manœuvre vers mon destin. Le vent était de mon côté, et nous fûmes rendu rapidement. Une belle crique nous accueillit et je descendis seul sur ce qui servait de ponton, quelques planches tenues par de la ferraille entre deux gros rochers. Je marchais vers une cabane qui était plantée au milieu d’un terrain plane, et quelqu’un en sortit subitement…

Un chapeau planté jusqu’aux oreilles laissait échapper de longs cheveux. La gorge nouée, je reconnus cette démarche. Je me remémorais une partie de ce message :
« …si tu te trouves à la mi-novembre, à la crique des deux-rochers sur l’île du Crâne, je serais là, j’ai une petite affaire à te proposer, mon trésor !… »

Katia était là, devant moi et simultanément, nous enlevâmes nos couvre-chefs pour mieux se voir. Emus, on s’embrassa. Pas un petit baiser timide de retrouvailles, non. Un gros baiser de quinze ans de retard, avec des pluies de mains pour se toucher, pendant que nos langues avaient entamées un bal que nous avions dansé souvent…

On se releva, presque rassasiés mais pas encore, et on se regarda longuement.

- Tu n’as pas changé, Jack. Peut-être la barbe, mais j’ai toujours aimé tes poils, hi hi…
- Toi non plus, Katia. On n’a que quelques années de différence, j’ai toujours aimé les femmes mûres…
- Et moi les gamins. Tu as lu mon courrier, tu es partant pour une petite affaire ?
- Tu parles, j’ai pas encore l’âge de la retraite, j’ai une petite idée de la question mais raconte... »

Le soleil est encore haut, les mouettes entendent leurs rires, et font des pirouettes dans le ciel comme pour fêter leurs retrouvailles. Bras dessus, bras dessous, ils sont là comme deux amants qui n’ont plus envie de se lâcher.et vont vers un rendez-vous imaginaire. Celui d’une nuit d’amour dont ils ont envie depuis longtemps…


Pour Jack Rackham.

samedi 7 novembre 2009

Rouge baiser


Je la prends par la nuque et je m’enfonce en elle avec délectation. Ma langue la pénètre jusqu’au fond et elle manque un souffle de respiration. Je me retire. J’en prends un morceau et me le fourre dans la bouche, elle veut me l’arracher et je me défends. Katia est une vraie lionne…

Ce salaud de Jack veut tout garder pour lui, je lui pince les côtes et je reprends mon bien dans sa bouche. Il est excité, je l’allume encore plus en lui mordillant le lobe de l’oreille. Il me pelote en me prenant sur ses genoux. Je mange sa bouche, je mange dans la mienne, c’est bon…

Katia est belle et excitante. Je lèche son cou avant de reprendre un morceau. Je le partage et en met dans sa bouche, en enfonçant bien au fond. Elle manque de s’étouffer et me regarde en fronçant les sourcils. Elle me mord la joue pour se venger, même pas mal ! Je l’embrasse à nouveau à pleine bouchée, je lui prend ce qu’elle mange sous sa langue, j’ai faim…

Nos baisers sont interminables mais j’adore sa façon de m’embrasser. Jack est fougueux et son odeur me fait de l’effet. Je nous vois dans la glace, nous sommes affreux, tous rouges. Il a pris le plat et m’en badigeonne le visage. Je prends les olives et les fais tourner dans ma bouche, c’est bon de jouer avec Jack…

On a presque fini, mais on se fait le feu d’artifice final. Nos langues tournoient et nos gorges déglutissent, on s’en est mis plein la panse et plein la lampe. Katia est une ogresse et je lui promet un fessée prochaine. Il ne reste plus rien, on a tout fini. Nos baisers ont fait le reste, avec un mélange d’envie et de fromage…

J’adore la pizza !


lundi 2 novembre 2009

La Fin du Jour



« Mes cordes ont fini par avoir raison de moi, mon portable est usé et je vois mal par dessus la rambarde. L’île du Crâne a disparu et le soleil m’éblouit…Je suis vieux à présent, Tim est partie depuis longtemps et seul Bosco s’occupe un peu de moi. Il ne me demande même plus rien, j’ai droit à toutes les gourmandises sans rien en échange, le saligaud…

Quand on passe un certain âge, on vous met dans ces maisons pour vous laisser le temps de casser votre pipe. On a même inventé la Maison de retraite pour pirates et vieux loups de mer. J’ai économisé pour avoir droit à ça, j’ai même une petite cagnotte, on ne fait jamais assez attention aux parties de poker qui tournent mal. Les autres vieux sont tricheurs dans cette maison et je me méfie !

Je suis seul avec moi-même dans cette chambre. Même si Marie passe me voir régulièrement, Marie que j’ai quitté pour la mer et l’aventure, et qui m’a récupéré à présent, vieux et impotent. C’est une tenace…

Je regarde autour de moi, et je vois les souvenirs que j’ai mis au mur, quelques tableaux, quelques trésors de guerre en étagères, des bibelots qui comptent. Mon cerveau marche encore pas mal, je me souviens de presque tout et j’organise mes journées en balades, balades dans ma mémoire. Je fouille et je revis mes amours, mes amours de jeunesse, mes amours de maturité…

Je n’ai pas de préférence aujourd’hui. Le temps a tiré sa révérence sur un classement général imaginaire, Madeleine et sa tête de linotte a rejoint Katia et son cul de bénitier. Je les vois me donner rendez-vous, me faire tourner la tête en des galipettes endiablées, les pipes goulues de l’une, la croupe immense et accueillante de l’autre. Je les mélange aussi, faisant deux en une et je fais un scénario de jeux torrides qui me tient en haleine jusqu'au petit matin. L’infirmière n’est pas dupe et me caressant sous ma chemise en connaisseuse, elle aime à me répéter :
« Vous avez du être un sacré pirate, monsieur Rackham. Si j’osais… » et elle repartait vers d’autres gourdins en sursis des chambres d’à-côté…

Rita vient me rendre visite souvent, la nuit surtout. Je rêve de ses seins et j’imagine ses aéroles foncées que je lèche comme des macarons. Elle est belle et sensuelle, j’aime la caresser puis descendre entre ses jambes puissantes. J’aime son petit trésor, un butin de pirate aux poils que je pourrais compter tant j’ai parcouru le chemin…Ma langue goûte chaque pli et j’hume cette odeur de mer qui me rappelle les jours heureux. Je suis bien…

Il y a un curé dans la chambre, mais je ne suis pas inquiet. Marie pleure et moi je souris. Mon tricorne et mon habit du dimanche au pied du lit, et quelque chose me dit que je n’enfilerais plus cet habit de lumière. Pas moi-même en tous cas…Je sens un vent me soulever, je vois ma vie passer devant mes yeux, mes amis, ma Mommy, mes aventures sur la mer, sans oublier ma petite sirène Sara ou celles que je n’ai pas eu et que j’ai oublié…Ils sont tous autour de moi pour les derniers sacrements.

Moi j’ai le nez en l’air et je suis avec Rita. J’ai toujours su que je finirais un jour avec elle, avec son souvenir car elle est partie depuis longtemps. Il y a des promesses qu’on oublie pas, celle de faire ensemble en pensée le dernier voyage, ses baisers plein la bouche, ses cheveux sur le visage, les doigts sur ses lèvres tendres…

Et c’est à la fin du jour, rassasié de ma belle et le corps épuisé que je pus rendre l’âme, le cœur en paix… »

Je rangeais mon portable. J’en avais assez fait pour aujourd’hui. Ce n’est pas tous les jours qu’on fait son éloge funèbre, surtout que la pensée de Rita m’avait mis en appétit…J’appelais Tim. Je me disais qu’il fallait profiter de la vie en attendant d’être vieux et impotent, l’imaginaire d’un écrivain a du bon car il a le don en quelques phrases de vous montrer le bon chemin…
Besos.
Jack Rackham.

Découvrez ou redécouvrez le film de Julien Duvivier, « La Fin du Jour » avec Louis Jouvet et Michel Simon. ( 1939 ) Une histoire de Maison de retraite pour vieux comédiens…